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Le temps des vacances...

Alors que les jours de vacances se succédaient, que les lundis ressemblaient trait pour trait aux mardis et jeudis... arrivait le samedi. Ce jour-là était illuminé d'un événement majeur: le camion de l'épicier passait dans notre hameau !

Nous étions à table quand retentissait le klaxon de la camionnette. Instantanément se produisait alors une envolée bruyante des enfants, petits-enfants, éventuels cousins ou petits cousins présents à ce moment, et de ma tante. Les chaises reculées sans ménagement raclaient le parquet de la cuisine dans un fracas du diable, chacun se précipitant comme si un incendie s'était déclaré ! Affolés par cette ruée brutale et le bruit du klaxon d'un véhicule étranger, les nombreux chiens de la famille accompagnaient la course folle d'aboiements et détalaient eux aussi. Ma grand-mère levait les yeux aux ciel, se plaquait contre le mur pour éviter la horde sauvage et marmonnait quelques mots d'agacement !

Tous ensemble, nous nous retrouvions accoudés à la vitrine bombée du camion d'épicerie, les plus petits devant. Comme au spectacle, on se bousculait, tous voulaient voir l'intérieur de la boutique roulante. Chacun faisait part de ses désirs, en matière de crèmes desserts ou de pâtisseries locales, de saucissons et de camemberts. Sans en tenir compte, ma tante passait sa commande. Toutes les semaines, elle achetait les mêmes articles et nous regagnions notre place autour de la table. A la fin du repas, nous dégustations avec un délice à chaque fois renouvelé, le plus savoureux des desserts : une crème liégeoise au café ! Elle était exceptionnelle, elle avait le goût de l'enfance, des vacances, du rituel... et du camion d’épicerie !


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